En Suisse
Yo Xarek WOLTER, de La-Tour-de-Peilz
Du
trottoir… à la toile !
Malgré
l'obtention de son diplôme de décorateur créateur, Yo Wolter
n'aura guère l'occasion de travailler réellement
dans ce métier qui, bien que très intéressant, ne pourra
lui offrir aucun avenir. Q'importe, il en aura appris suffisamment
pour satisfaire son plaisir de peindre tout en se découvrant une
réelle vocation pour son travail dans le milieu paramédical.
C'est
à Lausanne, en 1982, sur les quais d'Ouchy, où il exécutait à
la craie, à même le sol, des allégories ésotériques de
dimensions respectables, que Yo Wolter apprend à définir son
style surréaliste. Son besoin de créer est si grand, qu'il
s'essaye à toutes les techniques. Il utilise l'aquarelle, la
gouache, l'encre de chine, l'acrylique. Mais l'huile a déjà sa
préférence. Du figuratif à l'abstrait, de la bande dessinée à
la fresque, sa créativité ne connaît pas de limites.
Lors
de ses premières expositions, la diversité de ses œuvres est
telle qu'on lui demande souvent s'ils sont plusieurs artistes à
exposer. Depuis ses débuts, à Bâle, en 1989, jusqu'à
aujourd'hui, sa peinture a considérablement évolué. Des objets,
des villages, parfois des montagnes entières s'envolent souvent
dans ses tableaux surréalistes, son admiration pour les œuvres
de Magritte et de Roger Dean y est sans doute pour beaucoup. Dans
un registre plus classique, il lui arrive d'honorer des commandes
de particuliers. Ainsi, une fresque de vingt mètres carrés a été
réalisée en 1991, pour l'hôtel de cure,"Schwarzwald"
à Schönmünzach, en Allemagne.
Quelques années après son retour en terre
vaudoise et quelques essais infructueux dans le monde de la vente,
il décide que c'en est fini de l'amateurisme éclairé et
franchit enfin le pas en devenant artiste professionnel. Vivre de
sa peinture, en Suisse, tient de la gageure frisant
l'inconscience, mais c'est compter sans l'obstination de Yo
Wolter. C'est donc
sans aide d'aucune sorte (si ce n'est celle d'amis très
chers et dévoués devenant chauffeurs pour l'occasion) qu'il
expose un peu partout en Suisse (Genève, Zurich, Berne, Bâle,
Lausanne, Montreux, Martigny) et dans les pays environnants
(Allemagne, Autriche, France) dans des galeries et des grandes
manifestations artistiques. N'émettant jamais de jugements sur le
travail de ses collègues, Yo ne s'est jamais senti en concurrence
avec d'autres exposants. Bien au contraire, il estime que c'est en
découvrant les différents univers artistiques des autres que
l'on développe sa propre créativité. S'il est vrai que la
plupart des artistes sont individualistes, il est à constater que
la communication ne passe pas vraiment entre eux, alors, pour remédier
à cet état de fait, il devient un des membres fondateurs de
l'A.R.V.A. (Association romande pour la Valorisation des Arts) au
sein de laquelle il officie depuis 2002 en qualité de président
après en avoir été le secrétaire pendant une année.
L'année
2003 verra peu à peu le surréalisme faire place à l'abstraction
et ce sera son amitié avec le peintre suisse Ernst FUCHS qui lui
fera franchir le pas.
Sur
les conseils de ce dernier, il n'hésite pas à prendre des
risques et ose enfin montrer au public une autre de ses nombreuses
facettes, en mars de cette année à ART FORUM, à Montreux.
Les
œuvres présentées sont un mélange de différentes matières
auxquelles il intègre des CD, entiers ou cassés, disposés de
telle manière qu'avec un éclairage adéquat l'effet en est
saisissant.
Il compte de nombreuses expositions dont la dernière,
du 1er au 31 décembre 2003, Galerie Art' et Miss, à
Paris.
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L'artiste |
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