Éditorial   

L’Académie européenne des Arts, en grand deuil suite au décès de son Président fondateur, Monsieur Maurice GIBERT. 

Adieu Monsieur Gibert ,

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N LE  croyait presque éternel et lui-même ne comptait plus ses années… Il était né à Cursan (33) le 3 mars 1916. Je lui ai encore parlé le 1er janvier de cette année. Il était plein d’entrain, toujours décidé à aller plus loin dans la conduite de l’A.E.A. (mais selon vos moyens, disait-il). 

Et voilà qu’en cette première semaine de janvier, un coup de téléphone parmi tant d’autres, me cloue sur place. Sa femme, Danie, m’annonce le décès de Maurice, qui nous a quitté sans un mot. Personne n’aurait pensé cela !

Voilà notre Académie orpheline de son fondateur, de son créateur. Il y resta quarante ans.
    L’A.E.A fut fondée un jour, à Paris, à la terrasse d’un café, par quelques amis peintres, poètes et autres, en été 1965. Maurice Gibert voulait un groupe sérieux, durable et l’étendre dans toute l’Europe.

J’en ai été averti et m’y suit inscrit. Et tout a commencé. La section belge fut créée.  Des expositions furent réalisées tant en France qu’en Belgique et l’A.E.A. a grandi. Des pays voisins nous ont rejoints et, pendant une douzaine d’années, Maurice GIBERT a dirigé le tout de main de maître.

Mais une grave attaque cardiaque le força à rester allongé pendant longtemps et l’a obligé de quitter Paris, d’abandonner son travail et aussi la direction de l’Académie. Pendant sa maladie, il m’a prié de le rejoindre dans sa maison d’Alfortville (Paris) et m’a supplié de bien vouloir reprendre le comité international de l’A.E.A. en Belgique.

Le dernier fusain fait par Maurice, en 2004.

Il voulait une réponse de suite et après  quelques hésitations, j’ai dit oui. Il fut  rassuré et a pu, peu de temps après, déménager et rejoindre Thiviers, en Dordogne. Il y passa le restant de ses jours, sa santé étant revenue, dans un repos bien mérité et en tant que Directeur général de l’A.E.A. Il était tenu au courant de tout. Il a donc pu passer toutes ses années tranquilles, très connu et apprécié dans sa commune et aussi dans de nombreux pays du monde.

Et il m’a dit un jour, qu’il a toujours agi dans l’honneur et le respect de ses semblables et qu’il a toujours œuvré pour la sauvegarde et le respect de l’être humain, sachant pardonner afin de l’être lui-même car personne n’est à l’abri d’une erreur.

C’était là le secret de son bonheur et de sa réussite dans une vie active. Un grand homme nous a quitté et pour nous qui restons, le regret inoubliable de sa perte nous poursuivra à jamais.

Adieu Monsieur Gibert.

Et à sa chère Danie, ses parents et tous ses amis, l’Académie européenne des Arts toute entière présente ses condoléances émues.                                          

                                    Alphonse CRÉPIN

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